Étude d’urbanisme rural pour le bourg de Gentioux
La commune de Gentioux-Pigerolles, située au cœur de la montagne Limousine, a connu l’évolution « traditionnelle » des villages de moyenne montagne, marquée par le déclin démographique et la dévitalisation du tissu économique et social.
Cela dit, le bourg reste, aujourd’hui encore, un lieu de vie et d’activités, avec la présence d’un certain nombre de services pourvoyeurs d’emplois (foyer d’accueil médicalisé, gendarmerie, école, étude de notaire…).
Leur pérennisation, parfois incertaine, tout comme la nécessité de répondre plus finement aux besoins de la population nécessitent cependant de réfléchir activement à l’avenir du bourg, d’anticiper les évolutions possibles et de proposer une démarche d’intervention susceptible de relancer ou d’amplifier les dynamiques de vie.
Pour mener à bien ce travail, la Société Coopérative l’ARBAN, retenue par la municipalité dans le cadre d’un marché public, a proposé un travail articulé autour de quatre étapes clés :
- l’élaboration – validation d’un diagnostic partagé de la situation actuelle, mêlant approche paysagère, urbaine, sociale, économique et environnementale ;
- la hiérarchisation des enjeux qui en découlent en termes d’aménagement ;
- la formulation, sur cette base, des principes et orientations générales d’aménagement qui encadreront les choix d’urbanisation à venir ;
- l’identification des opérations ou actions clés permettant de décliner ces orientations, avec une proposition de pré-programmation pour deux-trois actions prioritaires à court terme.
Si ces étapes se révèlent somme toute assez classiques dans la mise en œuvre d’un projet d’aménagement et de développement, la méthode retenue pour aboutir s’est voulue plus alternative.
En l’occurrence, l’équipe de travail, constituée de l’ARBAN, des paysagistes Alain et Alice FREYTET et d’Isabelle NADALON, architecte, a structuré une proposition faisant la part belle à l’expression des habitants et acteurs locaux, premiers usagers des lieux et premiers intéressés à leur devenir, en s’appuyant sur un outil central : l’atelier participatif d’urbanisme.
Enrichi par le recueil de regards, d’avis sollicités à l’occasion d’entretiens individuels, nourri des apports de l’équipe de travail, c’est le lieu par excellence de l’expression, de la réflexion et de la construction collective, le laboratoire dans lequel se forge une vision commune ou à tout le moins partagée de l’existant et se débattent les perspectives.